Des sargasses lancées à la préfecture, du gaz lacrymogène et des matraques...

Des sargasses lancées à la préfecture, du gaz lacrymogène et des matraques...

Photos : L.S et J-M.E

Le Kolektif matinik pou an lot vizion l'Afrik s'est mobilisé cet après-midi, un peu plus de 15 jours après l'opération symbolique à Génipa, visant à s'emparer de sucre. Aujourd'hui, plus de 70 personnes se sont rendues aux abords de la préfecture pour lancer des sacs de sargasses dans l'enceinte de l'institution. Une manifestation pacifique qui a momentanément dégénéré. 

Partis du jardin Desclieux, ils ont traversé le boulevard du général de Gaulle pour arriver sur la rue de la liberté. La manifestation avait pour but de protester contre le manque de moyens face au danger que représente les sargasses. Mais aussi contre la hausse du prix de l'essence. 
Après qu'ils ont balancé quelques sacs de sargasses dans l'enceinte de la préfecture, la police a installé des barrages dans la rue de l'entrée principale. 
La manifestation se déroulait très calmenent jusqu'à ce que deux manifestants enjambent le mur de la préfecture pour étaler les sargasses et récupérer les sacs. Un geste qui n'était pas prévu par les organisateurs. 
Dès lors tout est allé très vite. Des policiers ont surgi pour les arrêter et d'autres manifestants se sont précipités vers les barrages, pour empêcher l'arrestation de leurs camarades. 
La police a riposté. Manifestant un zèle particulier envers des jeunes femmes, tirant des cheveux, donnant des coups de matraque, et lançant des gaz lacrymogènes. Les journalistes sur place ont aussi été bousculés. Au bout d'un certain temps le calme est revenu, non sans quelques échanges verbaux virulents. Certains policiers n'hésitant pas à faire dans la provocation en pointant notamment de manière ostentatoire un flash ball contre des journalistes ou des manifestants. On se demande vraiment d'où vient le terme gardien de la paix quand on voit ces policiers faire preuve de si peu de sang froid...
Les manifestants ont donc continué leur sitting face aux barrages au son du tambour, attendant la libération de leurs deux camarades interpellés. 

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