Xavier Corosine : « On va donner notre maximum »

Xavier Corosine : « On va donner notre maximum »

Propos recueillis par Philippe Baudet / Photo Claire Macel

Près de quatre mois après leur titre de champion de France de Pro A, la JSF Nanterre et son arrière martiniquais, Xavier Corosine, ont débuté l’exercice 2013-2014 avec l’étiquette d’équipe à battre. Avant de bientôt découvrir l’Euroligue. Entretien.

Xavier, vous avez été blessé il y a peu, victime d’une entorse au doigt, comment allez-vous ?
Ça va. J’ai été apte à disputer la première journée de championnat, ce week-end à Strasbourg (lire par ailleurs). Ça a été une grosse entorse mais aujourd’hui, ça va bien mieux.

C’est embêtant de connaître ainsi une blessure en pleine préparation d’avant-saison…
C’est vrai que ça n’est pas le top de se blesser en pleine prépa. Ça coupe un peu l’élan et tout le travail qu’on peut faire mais bon, la chance que j’ai eue dans mon petit malheur, c’est que c’est arrivé à la fin de la prépa et que ça m’a empêché de toucher le ballon juste une petite dizaine de jours. J’ai pu, à côté, continuer à m’entretenir, je n’avais pas de contre-indication pour la course. J’ai perdu une semaine au niveau du travail collectif mais pour ce qui est du foncier, j’ai pu limiter la casse et maintenir mon niveau.

Donc vous êtes dans un bon état de forme ?
Oui, ça va. Je suis bien.

Et dans la tête ? Quel est votre état d’esprit en ce début de saison ?
Il est bon. Comme tous les basketteurs de Pro A, on était impatients que le championnat débute et de retrouver la compétition. On en avait un peu assez de la prépa. Et puis je suis aussi impatient de découvrir l’Euroligue.
« Un groupe facile à vivre »

Quelle est l’ambiance dans le groupe ?
Très bonne ! On a gardé un bon noyau dur de Français. Les Américains qui sont arrivés à l’intersaison ont un très bon état d’esprit. On bosse bien, on s’entend bien. A ce niveau-là, comme d’habitude à Nanterre depuis que j’y suis arrivé, on a un groupe sympa et facile à vivre.

Il y a eu pas mal de départs et d’arrivées dans le groupe, ne craignez-vous pas que ce soit préjudiciable pour ce début de saison ?
C’est vrai, et on a encore connu quelques modifications récentes dans l’effectif avec le remplacement de Travis Lighty par l’international ukrainien Serguey Gladyr et l’arrivée d’Ali Traoré. Pour le Trophée des Champions il y a deux semaines (défaite 81-72 face à Paris-Levallois, ndlr), on n’y était pas vraiment, en première mi-temps, dans l’état d’esprit et l’engagement. Le seul point positif de ce match-là, ça a été de voir dans quel état on pouvait parfois être. A nous d’essayer de rectifier ça pour ne pas reproduire ces erreurs pendant le championnat de France ou la Coupe d’Europe où là, ça ne pardonnerait pas…

Est-ce que, pour vous, remporter un deuxième titre de champion de France consécutif est possible ?
Rien n’est impossible. Mais il faut être réaliste. L’année dernière, on a fait une saison correcte mais pas exceptionnelle en terminant 8e ex aequo de la phase régulière. Puis, durant les play off, on a surfé sur une dynamique assez exceptionnelle, autant en termes de jeu qu’au niveau de la confiance. C’est ce qui nous a permis de décrocher le titre. Cette année, on a le statut de champion à défendre. Toutes les équipes, chaque week-end, vont vouloir nous battre. Et en plus de ça, vont s’ajouter les matches d’Euroligue à notre calendrier, ça va être très compliqué. On espère ne pas perdre trop d’énergie, mentale et physique, en Euroligue, pour ne pas connaître de déconvenues en championnat.
« Impatient de découvrir l’Euroligue »

Votre président disait récemment que la saison qui débute est « la saison de tous les dangers »…
C’est vrai qu’en voyant ce qui nous attend, ça peut faire un peu peur mais on a gagné, sur le terrain, le droit de disputer cette Coupe d’Europe. On a hâte d’y être, de rencontrer toutes ces équipes prestigieuses. On va donner notre maximum, même si on sait que ce sera très difficile pour nous. Il ne faut pas que jouer l’Euroligue nous porte préjudice en championnat.

Vous, à titre personnel, qu’est-ce que ça vous fait de vous dire que vous allez bientôt disputer l’Euroligue ?
Ça fait bizarre. C’est une compétition que j’avais l’habitude de regarder à la télé. Cette fois-ci, on sera sur le terrain. Face à de grosses équipes comme Barcelone, Moscou, Belgrade, Kiev… On va être servis ! On va goûter à ce qui se fait de mieux au niveau européen. Moi, je suis content, impatient de découvrir ça. C’est vraiment quelque chose d’exceptionnel dans une carrière.

Et c’est le rêve de tout basketteur de haut niveau…
Oui, en tant que compétiteur, l’Euroligue fait rêver, au même titre que la NBA pour certains. L’Euroligue et la NBA, c’est ce qui se fait de mieux au niveau mondial. On est heureux de faire partie de ce gratin cette saison.

LE PREMIER MATCH
Une victoire à Strasbourg
Les champions de France franciliens ont débuté le championnat de la meilleure des façons possible, samedi soir, en s’imposant sur le parquet de Strasbourg (78-74), en match avancé de la 12e journée. Solides, les joueurs de Nanterre ont dominé les débats de bout en bout. Xavier Corosine a disputé sept minutes de la rencontre. Le Martiniquais a inscrit trois points (1/1), réalisé une interception et pris un rebond défensif. Les autres Antillais de l’équipe ont eux aussi activement pris part à ce succès : 10 points et 6 rebonds pour Johan Passave-Ducteil et 7 points, 4 rebonds et 1 interception pour Marc Judith.

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