Chlordécone : où en est la dépollution des sols ?

Chlordécone : où en est la dépollution des sols ?

Leïla Sall
Plusieurs pistes sont explorés pour réduire le transfert du chlordécone vers les cultures. (Photo Archives/France-Antilles)
Plusieurs pistes sont explorés pour réduire le transfert du chlordécone vers les cultures. (Photo Archives/France-Antilles)

Charles Mottes, chercheur agronome au Cirad, travaille sur les transferts de chlordécone du sol vers les cours d'eau. Thierry Woignier, physicien, directeur de recherche au CNRS et à l'IRD, caractérise la pollution des sols et analyse les transferts du pesticide vers les cultures. Tous deux travaillent sur la dépollution des sols. Où en est la recherche ? Réponse en 5 points.

1 Une molécule incassable ?
Le chlordécone est peu soluble et très stable. Pour dépolluer, il faudrait être capable de « casser la cage de la molécule et d'éliminer tous les ions chlore. Le but ultime étant de n'avoir que du carbone, de l'oxygène et du chlore. Actuellement il n'existe pas de méthodes permettant cela » . Il y a des travaux menés par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) sur un procédé à base de particules de fer avec des premiers résultats intéressants. « On parvient à couper une ou deux molécules chlorées. C'est un premier pas, mais on ne connaît pas la toxicité de la molécule qui reste. Nous avons des collaborations avec le CNRS (Génoscope) à Paris et l'IRD (Institut de recherche pour le développement) à Marseille, sur l'utilisation de bactéries, qui commencent à avoir des résultats intéressants. » D'autres laboratoires en France travaillent aussi sur le sujet.

2 L'observation de nos cours d'eau
En Martinique et en Guadeloupe, OPALE (Observatoire des pollutions agricoles aux antilles) est un observatoire des pollutions des cours d'eau. Des analyses sont effectuées sur...

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